(L’église est ouverte le Mardi et le Jeudi de 9h30 à 10h)

C’est vers 1166 que les Templiers entreprirent de bâtir une église sur l’emplacement d’un ancien temple païen.

Son nom évoque la Vierge, dont les Templiers entendaient implorer la bonté pour protéger le village du mauvais passage (malpas) : à pic de 8 mètres de haut qui surplombe l’église.

Bâtie en calcaire tendre et durcissant à l’air, extrait de carrières proches du village, elle est orientée ouest- est, vers Jérusalem.

Le TYMPAN: Représente l’Adoration des Mages.

La CORNICHE: Présente de curieux modillons ouvragés : des feuillages d’acanthe, évoquant l’arbre de vie du Paradis terrestre, des visages humains grimaçants, des têtes d’animaux (taureaux, porc, bélier, oiseau et serpent).

La ROSACE: Symbole du ciel, est surmontée par la main de Dieu invitant à parcourir le chemin de la vie dans tous ses âges, du jeune homme situé à gauche jusqu’au vieillard, à droite, et ainsi aboutir au Paradis, terme de toute vie chrétienne.

Le CLOCHER: Du XIVème, mélange de roman et de gothique, s’élève à 40 mètres de hauteur, flèche comprise. Deux écussons, visibles sur la face nord : celui des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui prirent la suite des Templiers en 1312 et celui de Ferdinand de Heredia, grand prieur de Saint-Gilles et Montfrin de 1376 à 1382.

L’église construite au XIIème siècle a été incendiée pendant les guerres de religion : deux travées ont été reconstruites au XVIème siècle. Seule la travée du choeur date du XIIème siècle.

LES CLÉS DE VOÛTE aux croisées des ogives.

La première clé porte les armoiries de Montfrin : un globe surmonté d’une croix, entouré de deux palmes et portant les chiffres symboles du Christ, le chrisme IXP : « Jésus-Christ, le Sauveur ».

Autour de la clé, on lit : « Consuls et Cotré (communauté) de Montfrin ».

Sur l’arc doubleau, entre la première et la deuxième travée, on lit : « Lapis angularis Christus » (la pierre angulaire, c’est Jésus-Christ), avec la date 1595 et la signature du maçon Joseph Lafond.

La clé de la deuxième travée porte les armoiries du commandeur des Hospitaliers de saint-Gilles et de Montfrin, Gaspard de Barras, qui fit réparer les dégâts des guerres de religion. Ces armoiries se trouvent aussi sur l’arceau, au-dessus du tambour actuel avec une inscription latine : Ubi porta, ibi maneat res (Là où il y a dur labeur, l’oeuvre reste).

La troisième clé de voûte est la seule subsistant du XIIème.

LES CHAPITEAUX

Celui du pilastre de droite, de la première travée, représente un cortège conduit par l’évêque avec sa crosse et sa mitre.

Celui du pilastre de gauche, représente le sacrifice d’Abraham.

LES BÉNITIERS

L’inscription latine à demi-effacée du premier, date de 1121 et indique qu’il provient de la chapelle Saint-Martin, détruite en 1621 : « Voilà qu’ici viendra, dans l’ordre, la Communauté de Jésus- Christ ».

Le second bénitier vient de la chapelle de Saint-Jean-des- Vignes (sur la route de Fournès). Cette chapelle avait été construite suite à la victoire de Charles Martel sur les Sarrasins en 736.

LES CHAPELLES

(construites par les Hospitaliers au XIVème)

A droite, en entrant, la chapelle de la Sainte Vierge, à noter la clé de voûte avec l’agneau et l’Hospitalier. A droite du choeur, la chapelle Sainte-Rédempta comporte les armoiries des Monteynard, seigneurs de Montfrin de 1519 à 1925, ainsi que celles des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem. On y voit aussi une Vierge au rosaire du milieu du XVIIe. Au fond de l’église, on accède à la chapelle St Blaise par la tribune.

LES TABLEAUX

Le retable est composé de trois tableaux : A gauche, la mort de Saint-Joseph, oeuvre d'un artiste inconnu du XVIIème d'après un dessin de Nicolas Mignard. Au centre, l’Assomption de la Vierge (1816) par Xavier Sigalon, le " Michel-Ange provençal ". La lettre « L » dans les écussons d’angle signifie que Louis XVIII était alors roi de France. A remarquer la très fine étude des visages et des mains. A droite, Saint Roch et Saint Sébastien, peinture du XVIIe d’un peintre inconnu. Remarquez aussi la statue de Saint Roch en bois fin et doré de la fin du XVIIe. Dans la nef à gauche, l’autel de Saint-Vincent et son tableau forment un ensemble classé datant de la Restauration. A droite, en entrant, un tableau de Saint Eloi du milieu XVIIe d’un peintre inconnu.

A voir aussi :

La splendide sculpture du XIIème de la Vierge et l’enfant à l’intérieur de la sacristie.

Texte réalisé par l'Association "Les amis du Patrimoine Montfrinois".